Synthèse des ateliers aux RNMLCC 2023 au Vigan
Ce qui nous tient à coeur, échange de pratiques :
18/05
Quels conseils pour bien lancer sa monnaie ?
Une bonne gouvernance :
- Les échecs sont souvent dus à la gouvernance. 1 personne seule avec les compétences sur lequel se repose le groupe. Il faut appliquer une gouvernance collégiale avec des rôles partagés.
- La personne experte doit être patiente, laisser de l’espace aux autres.
- important de réunir un groupe large avec 20 ou 30 personnes,
- demande de faire de la prospection, se rapprocher des associations et de batir des partenariats avec elles.
Développer des liens avec les acteurs de l’écosystème :
- les coopératives d’activités et d’emplois ;
- les associations caritatives ;
Travailler les usages.
- Les monnaies locales au service de la solidarité : comment soutenir la sécurité sociale de l’alimentation.
- Les monnaies locales au service d’un tourisme responsable.
- …
Créer la confiance sur la durée.
19/05 Comment étendre, relancer sa monnaie en s’appuyant sur son écosystème du local au national…
Atelier 2 : Sous l’angle de la transition ?
Roue Vaucluse :
- relation forte avec CC Grand Avignon : soutient depuis plus 4 ans, adhérente.
- Projet dans le cadre de PAT,
- Festival de la transition écologique.
- Débuté avec le plan de relance post-covid, convention pour 3 ans adhésion à 10 000€ paiement en monnaie locale dans le culturel,
- Soutenu par Plan Alimentaire du Territoire sur le montage de filière locale remonter les fournisseurs qu’il faut maintenant démarcher : Direction du développement économique.
- Financer les annuaires des pros.
- Difficulté d’avancer à la même vitesse. Il va falloir renégocier.
- Graine :
- Travaillé avec Enercope acceptait le paiement en monnaie locale pour les pro. Pour continuer pas de frais de reconversion. Risque de limiter le montant.
Aiga :
- Eco rencontre mise en place de liens avec les ressourceries, les complémentarités avec les autres monnaies.
- Des marchés avec tous les moyens d’échanges alternatifs sans euros : JEU, G1, monnaie locale… Créer une dynamique sur les alternatifs avec ressourceries, achat groupé, SEL… permis de créer des rencontres. Objectif un gros marché commun.
Le lien :
- Coopération avec le Plan territorial de coopération économique (PTCE). Exemples : Groupement d’employeurs engagé dans la transition, Label pour les restaurateurs engagés (appro bio, gestion déchets, livraison responsables, monnaies locales)
Trefle :
- Ligue24 de l’enseignement avec un événement sur ESS. 2 ans avant d’adhérer. Une association qui adhère la cotisation payée en monnaie locale. L’assurance en monnaie locale, 90% du budget de l’association en monnaie locale.
- Gestion d’événements (adhère pour la durée de l’événement)
- Adhésion spécifique pour les associations (pas prestataires)
Désaccords féconds
Faut-il coopérer avec les autres monnaies alternatives ?
Pistes :
Tiers lieus, ressourceries commencent à se structurer au niveau national. Système informatique partagé avec développement d’un lien avec les monnaies locales (carte de fidélité). Y a-t-il une opportunité de formation des Tiers Lieu / Ressourceries à la monnaie locale.
Ecogeste :
- l’impact local sur le carbone des ressourceries et des monnaies locales pour récupéré des crédits carbones expérience avec la monnaie le Lien projet de recherche avec Triangle.
- Eco IRIS en belgique
- Réduire les déchets
- Si covoiturage on donne de l’argent, pourquoi donner pas le donner en monnaie locale.
- La question : comment définir la valeur des écogeste
Attitude coopérante / France Active aide en monnaie locale : mutualisés la trésorerie des structures qui vont bien. La monnaie locale fait un complément (10 à 15% du besoin). UDESS union départementale de l’économie sociale et solidaire.
Fédération CIVAM structuration des filières agricoles.
Liste de partenariats possibles :
En préalable et sur la base des expériences, si la typologie des partenaires est importante, l’humain est critique : si les personnes en face sont fermées sur le sujet, il est inutile de consacrer du temps sur le partenariat même si le potentiel est fort.
{{}} | Créer | Conserver | Cesser |
Festivals liés à ESS, transition, culture… | x | ||
PAT | x | ||
ADEME | x | ||
CIVAM | x | ||
Enercop | x | ||
Complémentarité entre mode d’échanges alternatifs | ? | ||
Réseaux des ressourceries | x | ||
Agence Régional pour le développement agri. Bio | x | ||
Tiers lieus | |||
Ecogestes et monnaie locale | x | ||
Attitude coopérante | x | ||
Colibris/Oasis | x | ||
AMAP | x |
Atelier 3 : Grâce à la formation ?
Qu’est-ce que l’IML :
L’IML est une branche de l’instit Bihar. L’institut Bihar déploie notamment des formations envers d’autres acteurs du territoire, sur le pays basque notamment, et porte certaines recherches, par exemple sur le système Barter (credit mutuel), dans un cadre transfrontalier France-Espagne afin d’envisager une simplification des transactions entre les professionnel « transpyrénéens »
L’IML est crée sous l’impulsion de l’EUSKO et a souhaité qu’il y ait des représentants de Sol dans son comité pédagogique. Il se déploie et propose des formations gratuites ou payante.
L’essence de l’IML c’est de permettre aux MLC de développer toutes les clés pour bien piloter et développer ses monnaies. L’IML c’est aujourd’hui deux salariés, dont une alternante.
Historiquement les formations ont lieu au pays basque, et petit à l’IML sort de ces murs pour dispenser des formations un peu partout sur territoire national.
l’IML expérimente cette année deux formations régionales, en bretagne, ainsi qu’en Auvergne Rhone Alpe. L’idée étant de faciliter la participation des MLC aux formations et de favoriser la dynamique régionale.
Types de formations :
* Formation métier – coordinateur / Chargé de Développement (
* Formation bénévoles – campagne de communication, stratégie de développement
* Formation envers les élus (voyage d’étude),
Formateurs :
Dante et le principale formateur, mais il y a également d’autre formateurs, notamment deux salariés de l’Eusko, sur le volet chargé de développement des professionnels, et le volet numérique. Yann Petroff (Le Lien MLC & Sol) est également pressentie pour assurer le rôle de formateur.
Les formations permettent de créer du lien entre différentes monnaies locales, qui peuvent parfois se sentir un peu isoler sur leurs territoires.
Aujourd’hui les monnaies locales ont encore besoin de monter en compétence.
Plusieurs enjeux :
- Crédibilité. Notamment envers les professionnels. Mais aussi auprès des collectivités.
- le plaidoyer du mouvement Sol a aussi l’ambition de lever des fonds pour financer et déployer des formations auprès des différentes MLC.
Question / échange :
- Formation importantes pour la montée en compétence et la crédibilité des MLC
- L’IML un peu lourd logistiquement pour bénéficier des formations. -> visio. Une MLC qui bénéficie de formation dit : IML : bien mais un peu lourd notamment les déplacements
- Demander aux différents chargés de dev’ de réseau pro leurs discours, les arguments qui fonctionnent.
- IML/SOL : échange de groupe de pratique chargé de dév’/coordo/comm’/ les dirigeants bénévoles des asso… suivit par une formation de l’IML.
- Formations en interne : Faire pusieurs formations en différemment formats pour les différents publics cibles (pro/bénévoles)/
- Formations pour parler aux élus
- Module de formation des utilisateurs : formation campagne de mobilisations citoyenne par l’IML activée quand demandée.
- Travail de comm’
- Passer à autre chose en termes de communication
- Jeux de plateaux
Atelier 5 : En développant l’idée de Sécurité Sociale de l’alimentation et du rapprochement MLCC / Alimentation ?
S.S.A. : s’inspire de la Sécurité Sociale pour la santé dans l’idée que tout le monde doit pouvoir bénéficier d’un accès à l’alimentation. Cette initiative portée par la société civile et part du constat d’une défaillance du système alimentaire et veut répondre de manière positive au problème en rendant leur dignité aux plus défavorisés sans les stigmatiser.
En effet, les Resto du Coeur ou les bons alimentaires enferment dans l’image de la pauvreté. Ici, les contributeurs qui ne sont pas des bénéficiaires ont accès à une alimentation de qualité. Cette proposition relève de l’Éducation Populaire en drainant des consommateurs vers une alimentation éthique, bio et locale et en oeuvrant à un processus de changement des pratiques alimentaires par des ateliers cuisine par exemple.
Elle constitue un fond de dotation pour une alimentation saine et durable pour tous. Chaque contributeur cotise à hauteur de ses moyens, et chacun obtient mensuellement la même somme (résultat de la moyenne des sommes récoltées). Ce système redistributif assure donc le même nombre de contributeurs que de bénéficiaires mais dans une mesure variable.
La somme perçue par chaque usager est donc la même quel que soit le montant de sa cotisation et se dépense dans des points de vente conventionnés, types épicerie sociale et solidaire, groupements d’achats, marchés. C’est un comité de citoyens qui gère la caisse.
Pour repenser le système alimentaire de manière démocratique, il semble envisageable d’articuler les MLCC avec des politiques publiques.
Initiatives locales d’expérimentation :
A Montpellier le projet est porté par un collectif d’assos et institutions (dont la mairie et la métropole par subventions pour la caisse).
Cette caisse est ainsi constituée de fonds privés et publics. La monnaie utilisée s’appelle la Mona (Monnaie Alimentaire) qui s’appuie sur les ressources et compétences de La Graine
Cette expérimentation est suivie par des chercheurs universitaires. C’est le CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) qui porte un plaidoyer pour que la S.S.A. voie le jour.
A La Doume, un bonus à la reconversion de 50% grâce à une subvention FDVA a permis pendant un an à des adhérents désargentés d’obtenir 15 doumes pour 10 euros versés. Aujourd’hui est en place une redistribution monétaire de doumes numériques entre adhérents volontaires, appelée Soli’Doume.
A Bordeaux, le collectif Acclimat’action cherche par ce type de dispositif à toucher un public inhabituel et non familier des MLCC.
Conserver :
- Dimension non stigmatisante d’une MLCC contrairement à un bon alimentaire.
- Responsabilité pour que chaque contributeur donne à hauteur de ses moyens.
- Confiance dans l’usage que chaque contributeur fait de sa monnaie (
usage alimentaire plutôt qu’orienté vers des produits non alimentaires). - Educ Pop dont le but est d’orienter un public défavorisé vers des achats alimentaires plus coûteux mais non exclusifs car ce même public bénéficie par ailleurs de bons alimentaires au pouvoir d’achat plus élevé car non fléchés vers des points de vente conventionnés.
Atelier 8 : Et si on est en difficulté ? Qu’on veut fermer/mettre en veille ? Comment faire au mieux ?
Cas du Kroco
Faute de bras après covid survient un éclatement de l’équipe entre les historiques Fondateur et une équipe de soutien . A la lecture de la charte, 2 phrases ont fait conflit : solidarité /inclusion,
La scission est intervenue suite à cet antagonisme. Sans aucun vote, la dissolution est venue à l’ordre du jour de l’AG et le CA a traité cette dissolution. Mais une fois la fermeture actée, il reste encore du travail .
Certains adhérents ont été nommés liquidateur. Ils ont choisi la date butoire et 11 semaines pour tout clôturer et dépenser le reste de la monnaie chez les pros qui ont bien voulu continuer sur cette période.
Il restait 11 000 krokos en circulation avec une récupération de 50%. Les autres sont restés dans la nature sans possibilité de reconversion ultérieure. L’argent public a été rendu. Une dévolution, action de rendre de l’argent.
Cas de la Pêche
La Pêche, monnaie locale île de France est mise en veille. Le niveau des dons aux associations est en forte baisse avec suppression de l’ISF, puis le covid est arrivé. Est survenue une perte d’argent suivi d’une perte de salarié mais aussi de bénévoles. La moitié de la circulation de la Pêche était dans le réseau des Robinsons, qui a coulé pour moitié. Un break de 6 mois ainsi qu’un break de deux membres les plus actifs a ensuite eu raison de la Pêche. Elle comptait 50 bénévoles avant covid.
Le numérique a été source de tension. Malgré la bonne relation avec la mairie de Paris, ils ont prit la décision d’arrêter le numérique et donc le remboursement à la mairie.
Il s’agissait de 400 000 pêches en circulation pour 40 000 maintenant en sommeil. L’ AG a voté à l’unanimité pour la mise en sommeil pour 3 mois . Il est important que cela ne soit pas trop long pour qu’il y est encore du monde à la reprise. Au bout de 6 mois ou un an de sommeil, les pros acceptent toujours la Pêche mais si aucun redémarrage n’est décidé, c’est la fermeture assuré .
Il est impossible de repartir depuis l’ancien shéma. Et le travail à fournir durant cette veille est encore plus important que pour une ouverture.
Chez les adhérents, une quinzaine semble vouloir sauver la monnaie.